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EXTRAIT
Les équipes LGBT, qui se sont multipliées ces dernières années, notamment dans le foot féminin, se sont elles aussi interrogées sur le positionnement à adopter face au Mondial de la Fifa et du Qatar, où l’homosexualité est interdite par la loi. Bertrand Lambert, président et joueur du Panamboyz & girlz, club « en mixité homo-hétéro » qui a appelé au boycott, travaille avec l’association Foot Ensemble pour faire reculer l’homophobie dans le football en dispensant des ateliers de prévention dans les centres de formation et les établissements scolaires. Mais aussi en collaborant avec la Ligue de football professionnel, qu’ils ont réussi à convaincre de faire floquer les maillots des joueurs de Ligue 1 et 2 d’un numéro arc-en-ciel, lors de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, le 17 mai.
Ils ont voulu aller plus loin dans le contexte de la Coupe du monde et sont parvenus à rencontrer plusieurs joueurs de l’équipe de France à Clairefontaine, pour tourner une vidéo de sensibilisation, en partenariat avec la Fédération française de football (FFF). Mais, comme l’a récemment révélé Arrêt sur images, la vidéo ne sortira jamais, enterrée par la FFF. Peut-être parce que le capitaine des Bleus, Hugo Lloris, y compare les insultes homophobes qui pleuvent dans les stades à du « folklore », et peut-être aussi parce que le président de l’instance, Noël Le Graët, rechigne à s’engager sur ces questions. « Comme le président de la Fifa, il n’a pas voulu que les joueurs français portent le brassard “One love” contre les discriminations, pourtant très consensuel, alors que sept sélections européennes y étaient favorables, poursuit Bertrand Lambert. Il vit dans un monde parallèle, entre déni et ignorance. »