A Paris, les femmes représentent 53 % de la population. Pourtant, des inégalités se manifestent encore dans tous les aspects de la vie courante, y compris dans le sport. Les « city stades », ou terrains multisports, sont par exemple occupés entre 85 et 100 % du temps par des hommes. D’où la volonté de la Ville de Paris de favoriser la mixité dans ces lieux, qui contribuent également à augmenter la mixité dans la ville.
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Cofinancé à hauteur de 100 000 € par la Ville de Paris et Paris 2024 dans le cadre de l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques, « Paris Sportives » a pour but d’engager les femmes à réutiliser les terrains de sport en accès libre. Cet appel à projets est né dans le cadre du
programme « Transformations olympiques ».
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Deux disciplines ont été privilégiées : le basketball et le football, deux sports majoritairement pratiqués sur les terrains. Tous les projets sélectionnés sont portés par un club de sport, une association locale ou un consortium. Nous sommes très heureux d’avoir été sélectionné !
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Nous allons mettre en place des ateliers de football féminin pour une cinquantaine de jeunes filles de 6 à 14 ans sur le terrain d’éducation physique Luquet (20e) situé au-dessus du parc de Belleville. Le projet a été créé en partenariat avec le centre socio-culturel Archipelia. Les séances devraient avoir lieu à partir d’avril prochain, le samedi après-midi, et les activités seront encadrées par des bénévoles de notre club. Nous espérons aussi organiser une grande fête du football en juin prochain, ouverte aux filles et aux garçons, en présence d’Inès Jaurena, notre marraine, joueuse professionnelle aux Girondins de Bordeaux, qui a fondé la section féminine de notre club.
Nous avons constaté que de nombreuses jeunes filles arrêtaient le sport vers l’âge de 11 ans et que la pratique sportive était essentiellement masculine sur les « city stades ». Pourtant, il y a une forte demande d’activités sportives de la part des jeunes filles. Certaines craignent de « ne pas être au niveau ». De manière inconsciente, elles ont intégré qu’elles ne pouvaient pas jouer au football, alors que c’est un sport universel qui a l’avantage de rassembler de nombreuses personnes.
Avec ces ateliers, nous souhaitons leur montrer qu’elles peuvent aussi accéder aux terrains de sport et rééquilibrer la pratique sur les terrains de sport. Puis, sur le long terme, nous voulons qu’une réelle mixité se mette en place sur les terrains.