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Démission de Le Graët : ENFIN !

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

Le 28 février, le président de la Fédération Française de Football a annoncé sa démission et nous saluons cette décision.

Les succès sportifs de notre équipe de France masculine lors de la dernière mandature ne peuvent cacher l’absence d’action et d’avancées sur les sujets sociétaux majeurs comme la lutte contre l’homophobie, la place des femmes dans le football et plus généralement la lutte contre toutes les formes de discriminations.

En tant qu’association militante, nous regrettons que les progrès accomplis en partenariat avec la Ligue de Football Professionnelle en matière de lutte contre l’homophobie n’aient pas pu se traduire par un même engagement de la part de la Fédération Française de Football, représentant non seulement le football amateur, mais aussi l’image du football français à l’international.

Certes, l’image de la fédération est à redorer mais c’est aussi et surtout l’image du football dans son ensemble qu’il est grand temps d’améliorer, afin que le sport le plus pratiqué en France ne se trouve pas en décalage avec l’évolution de la société.

Nous sommes convaincu.e.s que la FFF peut et doit jouer un rôle moteur pour permettre une pratique du foot et un environnement plus inclusif où chacune et chacun puisse se reconnaître et s’épanouir.En ce sens, nous nous tenons, avec nos associations partenaires, à disposition de la nouvelle direction de la FFF pour pouvoir discuter et avancer dans la lutte contre les discriminations sous toutes leurs formes. Afin que nous puissions toutes et tous retrouver la « joie de jouer ».

Les PanamBoyz&Girlz United

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Notre tribune dans Le Monde : Noël Le Graët, ça suffit !

Par | Football et diversité | Aucun commentaire

« Celui qui minimise ouvertement le racisme, le sexisme et la “LGBTIphobie” ne peut prétendre rester le “patron” du foot français. »

Tribune. Chacune de ces phrases a été prononcée par Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), c’est-à-dire dirigeant de la fédération sportive la plus importante à l’échelle de notre pays et l’une des plus importantes en Europe. Le 10 septembre 2019, à propos de l’arrêt de plusieurs matchs de football de L1 et de L2 à la suite de cris et chants homophobes : « Je n’arrêterai pas les matchs, je suis contre totalement. (…) Je ne veux pas être pris en otage de l’homophobie. »

Le 15 septembre 2020, après des soupçons d’insultes racistes lors du match de football PSG-OM : « Le phénomène raciste dans le sport, et dans le football en particulier, n’existe pas ou peu ». Le 3 mars 2021, au sujet de tensions au sein de l’équipe nationale de football féminin : « Elles n’ont aucun match perdu. Donc elles peuvent se tirer les cheveux, ça m’est égal. »

Ces phrases sont malheureusement symptomatiques de la légèreté avec laquelle Noël Le Graët a traité durant son mandat les questions de racisme, de sexisme et de LGBTIphobie [la stigmatisation à l’encontre des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes]. Des questions qui, d’ailleurs, n’ont fait l’objet d’aucun plan ni d’aucune action d’ampleur visant à les combattre au cours de ses trois derniers mandats.

Cynisme

On peut aussi pointer le manque de considération de la FFF et de Noël Le Graët pour le football féminin, comme l’attestent de façon criante les différences de moyens qui lui sont alloués par rapport au football masculin, ou encore le faible nombre de femmes licenciées, à trois ans de Jeux olympiques qui, à Paris, se veulent exemplaires en matière de parité et d’inclusion. Mais comment M. Le Graët pourrait-il mettre une parcelle de son énergie à combattre des phénomènes qu’il nie ou minore ?

On pourrait se dire que, fort heureusement, le mandat de Noël Le Graët touche à sa fin. En effet, ce samedi 13 mars, l’assemblée fédérale de la FFF élira la prochaine équipe qui dirigera la fédération. Problème : l’équipe favorite est celle constituée par… Noël Le Graët, qui est donc quasiment certain de rester à la présidence de la fédération !

Ainsi, en 2021, en France, au sein d’une fédération bénéficiant d’une délégation de service public, tenir des propos intolérables et minimiser des phénomènes de haine ne sont pas des actions suffisamment disqualifiantes pour qu’elles barrent la route à une candidature à la présidence. Pire, de telles actions ne sont même pas suffisamment disqualifiantes pour empêcher celui ou celle qui en aurait été l’auteur ou l’autrice, de pouvoir espérer remporter l’élection par ses pairs.

Notre alerte changera-t-elle quelque chose au résultat du vote de l’assemblée fédérale de samedi ? Vraisemblablement, non. Et pour cause : ce que nous dénonçons est connu de toutes les personnes qui participeront à ce vote, et le niveau de cynisme qui aboutit à une situation aussi affligeante ne changera pas fondamentalement par la grâce des réflexions d’une nuit. Mais nous ne pouvons faire comme s’il n’y avait pas d’affaire et laisser les personnes voter dans le confort d’une bonne conscience qui ne devrait pas être.

Un mauvais signal

Nous tenons à dire et à affirmer qu’une nouvelle présidence de Noël Le Graët serait un très mauvais signal pour notre pays et pour sa fédération qui ne peuvent pas continuer à maintenir dans des fonctions exécutives des personnages dont les valeurs sont si éloignées de celles de la République mais aussi du milieu au sein duquel ils exercent des responsabilités.

Nous tenons à dire et à affirmer que la puissance publique ne peut pas détourner son regard devant une telle situation, contraire d’ailleurs à l’image d’un pays qui a organisé les Gays Games en 2018, s’est enorgueilli de la victoire de son équipe de football masculin à la Coupe du monde cette même année, et a organisé la Coupe du monde de football féminin l’année suivante.

Nous tenons à rappeler et à affirmer que nous sommes en 2021 et que, demain, un personnage qui minimise ouvertement et de façon répétée le racisme, le sexisme et la LGBTIphobie ne peut prétendre rester le « patron » du sport le plus populaire de notre pays et en particulier chez les jeunes.

Liste des signataires : Saphia Aït Ouarabi, vice-présidente de SOS Racisme ; Eric Arassus, président de la Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL) ; Hermann Ebongue, président de Sportitude France ; Laurie Fradin, présidente de Paris Arc-en-ciel ; Lucile Jomat, porte-parole de SOS Homophobie ; Agnès Koduah, secrétaire générale de Sportitude France ; Bertrand Lambert, président des PanamBoyz & Girlz ; Yoann Lemaire, président de Foot ensemble ; David Malazoue, président de SOS Homophobie ; Dominique Sopo, président de SOS Racisme.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/12/celui-qui-minimise-ouvertement-le-racisme-le-sexisme-et-la-lgbtiphobie-ne-peut-pretendre-rester-le-patron-du-foot-francais_6072926_3232.html?fbclid=IwAR2CXtpx6HDzbs6Yssj_c3aX97VP00jgHjC6W-pMVIucKM0qS7ArffyeFnA

carton rouge

Non, le problème, ce n’est pas l’interruption des matches, mais l’homophobie !

Par | Non classé | Aucun commentaire

Contrairement à ce que nous explique aujourd’hui le président de la FFF dans Ouest France, le problème ce n’est pas qu’il y a trop d’interruption de match !

Le problème, c’est qu’il y a trop de haine, trop d’homophobie, trop de racisme, trop de sexisme dans les stades.

Le problème, c’est que la FFF n’a jamais rien fait pour essayer de prendre à bras le corps la question des discriminations en général et de l’homophobie en particulier : d’ailleurs, si la FFF le faisait vraiment, comme son président l’affirme, pourquoi les clubs professionnels feraient appel aux associations de lutte contre l’homophobie pour venir parler d’homophobie dans leur centre de formation ? C’est bien parce que la FFF n’a pas fait son travail en amont auprès des plus jeunes.

Le problème, ce n’est pas que ses chants soient proférés par quelques-uns mais qu’ils soient généralement repris en chœur par tout le stade et, surtout, qu’ils  soient entendus par tous les spectateurs, qu’ils soient au stade ou devant leur télévision. Autrement dit que ces chants arrivent aux oreilles de plusieurs millions de personne chaque week-end ! Quel message envoyons-nous à notre jeunesse qui va aux stade, aux jeunes homosexuels qui découvrent leur différence, aux footballeurs professionnels homosexuels contraints de s’inventer des doubles vies et de demeurer cachés ?

Parallèlement, il faut rappeler à Monsieur Le Graët que les mots ont un sens : oser parler de prise d’otages pour des interruptions de matches de quelques minutes seulement, c’est totalement indécent. Les victimes de l’Hyper Cacher ou du Bataclan apprécieront. Si l’interruption d’un match n’a jamais tué personne, l’homophobie, elle, tue, et tous les jours. Faut-il rappeler une fois de plus que le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est six fois supérieur au reste de la population ? Faut-il encore souligner que ces banderoles et ces chants participent à un climat d’homophobie ordinaire qui mène à une homophobie plus violente, plus virulente ? Faut-il encore préciser que si des insultes homophobes fusent dans les cours de récréation, c’est aussi parce que les enfants entendent ces mêmes mots à la télé, au stade ?

Non, M. le Graët, ce n’est pas parce qu’il y a de l’homophobie ailleurs qu’il ne faut pas faire le ménage chez soi ! Ce combat contre l’homophobie et la haine en général est courageusement menée depuis des années par des associations qui font un travail de fond. Se faire traiter de personnes qui vont faire « les beaux sur les plateaux de télévision » est juste une injure à tous nos bénévoles.

L’entretien du président de la FFF laisse à penser que la FFF donne un permis de haïr, de discriminer aux supporters. Ses propos sont irresponsables. Ce qu’il propose, ce n’est ni plus ni moins que ce que la FFF a toujours fait : rien ! Continuons de faire semblant de ne pas lire les banderoles, de ne pas entendre les chants, et mettons tout ça sous le tapis. Et non, le problème ne se réglera pas tout seul, comme par enchantement : heureusement qu’il y a des associations qui travaillent activement à trouver une solution, à proposer un dialogue aux supporters, avec le soutien réel de la LFP.

Oui, le football est effectivement un fantastique vecteur d’intégration : encore faut-il que le message qu’il porte soit positif et inclusif. Dans le cas de ces banderoles et de ces chants, il ne l’est absolument pas. On aurait apprécié que le président de la FFF réalise que les discriminations sont un vrai problème et qu’il ne peut plus être traité à la légère en faisant semblant de rien voir, de ne rien entendre et, surtout, de ne rien faire.

Communiqué des PanamBoyz & Girlz United

FFF

Signature d’un partenariat avec la Fédération Française de Football (FFF)

Par | Football et diversité, Lacets arc-en-ciel | Aucun commentaire

Le tournoi de football des Gay Games parisiens s’annonce sous les meilleurs auspices ! Rendez-vous en août 2018 !

Nous sommes très heureux de vous annoncer la signature d’une convention avec la FFF en vue de l’organisation du tournoi de football des prochains Gay Games à Paris. Ce tournoi sera co-organisé par notre association et verra s’affronter, du 4 au 12 août 2018, près de 1.000 footballeurs et footballeuses venu(e)s du monde entier !

Dans le détail, la FFF, représentée par sa vice-présidente Brigitte Henriques, et l’association Paris 2018, représentée par son coprésident Manuel Picaud, ont conclu mardi 30 mai un accord de partenariat, avec signature d’une convention détaillée, en présence des futurs organisateurs du tournoi, les Panamboyz United, représenté par notre vice-président Bertrand Lambert, et le FC Paris Arc en Ciel.

La convention, finalisée après de nombreuses réunions de travail, prévoit un soutien matériel et la mise à disposition d’arbitres, de la part de la FFF, ainsi qu’une action de promotion de l’événement auprès de ses licenciés. La FFF participera également à  une conférence sur la féminisation et la mixité. Ce partenariat répond à la volonté de la Fédération d’affirmer le football dans ses valeurs et dans son rôle d’acteur social. Pour nous, c’est la garantie d’une organisation optimale et de la promotion de nos valeurs au sein de la FFF.

Au delà, du simple tournoi de football, quelque 15 000 participants (36 disciplines, 150 compétitions) venant de 70 pays et plus de 40 000 visiteurs sont attendus pour l’édition 2018 des Gays Games à Paris, avec le soutien notamment de l’Etat français, de Région Ile de France et la ville de Paris.

Si vous voulez inscrire votre équipe à cet évènement inclusif pro diversité, vous pouvez déjà le faire ! Pour plus de détails, cliquez ici : https://www.paris2018.com/fr/sports/football/